Qui a dit que les filles étaient douces ?
Elles sont arrivées, les vacances tant attendues par nos charmants élèves : les vacances de Noël !
La semaine fut rude, mais qui en aurait douté ?
Une bagarre à la cantoche, une exclusion de cours, un crêpage de chignon, ... Bref, le pack habituel pré-Noël.
Pour la petite histoire, voici comment anticiper l'orchestration collective d'un crépâge de chignon pré-Noël.
Prenez une classe composée majoritairement de filles, avec du caractère cela va de soit. Ajoutez-y des difficultés scolaires pour la majorité, et des facilités pour un petit groupe. Mélangez avec des scandales familiaux, un langage peu élaboré à la maison, et vous pourrez goûter au crépage de chignon.
Deux semaines avant Noël, regardez bien votre classe : deux colonnes distinctes se sont dessinées, et les heures passant, les groupes ne se mèlent pas, les colonnes restent les mêmes, bizarre... Ni vue, ni connue, vous déciderez de vous assoir au fond de la classe, à côté du radiateur, QG des rebelles, et tenderez l'oreille "T'as vu, elle a fait ci et ça...elle se prend pour qui... blablabli blablabla..."
Comprenant de qui il est question, vous vous remémorez la semaine précédente, celle où après avoir rendu un contrôle, vous avez remarqué un mouvement de protestation à l'annonce d'une ou deux bonnes notes ...
Alors volontairement, vous trainerez à la fin de l'heure. Attendant une confidence, vous attraperez au passage une douce ado qui pourra vous en dire plus sur les potins pré-Noël. Et là, vous prenez la température. Ah la cruauté féminine ! Ces ado s'en font voir de toutes les couleurs : harcélement moral, molestage corporel, délations, accusations... Tout y est, ça sent l'explosion toute proche. Vous décidez de mener, subtilement, l'enquête et interrogez les protagonistes en question.
Mais voilà, c'est bientôt Noël pour tout le monde, et vous croulez sous les devoirs à préparer, corriger, noter, bref, vous n'avez guère de temps de penser aux sottises d'ado-progestérone.
Grosse erreur !!! En effet, vous voilà subitement catapultée au beau milieu d'un mouvement d'une vingtaine de filletttes, que dis-je de furies, désireuses d'en finir l'une avec l'autre, et confondant école avec ring de boxe...
